ANTLERS (THE) : Burst Apart

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Présentée comme torturée et sombre, la musique des New Yorkais de The Antlers m’appelait forcément à elle. Groupe estimé mais pas adulé, pratiquant un genre quelque peu hybride et hors-normes, entre rêve et cauchemar, il avait tout de la pépite d’initiés. Me voici donc avec la deuxième galette de la formation. « I Don’t Want Love » déboule, et me voici désarçonné, pour ne pas dire déçu ; je n’y vois qu’une chanson pop vaguement éthérée, avec une personnalité certes, mais pas celle qu’on m’a décrite. « French Exit » suit, et l’atmosphère devient un peu plus cotonneuse et étrange, tout en restant très respirable. « Parentheses » semble venir de très loin, et rend tous les contours plus flous, l’air plus opaque. Première vraie sensation du disque. « No Widows », plus mélodique, apporte une respiration, tout en restant très mélancolique et crépusculaire. « Rolled Together » est un peu trop monotone pour moi. La très bonne « Every Night My Teeth Are Falling Out » réussit à être à la fois noire et immédiate. L’instrumental « Tiptoe » remet en route la machine à fumée. « Hounds », loin d’être terre à terre, voit les choses de très haut, comme une expérience de mort imminente. « Corsicana » joue dans la même catégorie, évoquant une certaine idée des cieux, mais fait également naître un certain ennui. Trop pur, trop propre, trop parfait. Enfin, « Putting The Dog To Sleep », avec son gimmick rock à la guitare, nous fait quitter cet univers si particulier libéré de tout stress. Au final, cet album est une bonne surprise, même s’il doit se déguster dans un état d’esprit très particulier, et qu’il ne sera pas apprécié par tous. Élitiste, mais réussi.

Paroles de l’album

 

Site officiel

 

 

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