On entamera pas une dissertation sur les raisons qui ont poussé certains membres du groupe à déserter, on se contentera de juger du résultat de la mutation annoncée. Qu’en est-il de Edu Falaschi, le petit nouveau derrière le micro ? J’en entend déjà certains me dire : « Euh…Ils ont vraiment changé de chanteur ? », et argumenter que ces chanteurs de heavy « z’ont tous la même voix t’façon ! ». Que leur répondrai-je ? Pas grand-chose à vrai dire, ils ne sont pas loin d’avoir raison ! Passée cette demi-surprise, il faut se rendre à l’évidence : le nouvel album porte très bien son nom. Mais peut-être pas de la façon dont on l’entend… En effet, « Rebirth » se rapproche d' »Angels Cry », le tout premier album du groupe, qu’on aurait saupoudré d’influences plus progressives. Et je l’avoue, ce disque est tout bonnement excellent. De l’introductif « In Excelsis » au « Visions Prelude » final, pas une fausse note, pas une faute de goût, que du bon heavy des familles, boosté, lyrique ou mélancolique, au gré des pérégrinations instrumentales ou vocales des cinq fantastiques. On le sait, les albums faisant suite à un changement de vocaliste sont accueillis très froidement commercialement parlant (Motley Crue, Iron Maiden, Sepultura), et les fans acceptent mal l’idée que leur groupe culte puisse changer d’un iota sa formule de base, celle qui les a séduit. Il serait dommage qu’il en soit ainsi avec « Rebirth », tant celui-ci tient toutes ses promesses et pourrait rendre à Angra sa place parmi les leaders du heavy metal. Buy or die !
Angra : Rebirth