Le black metal et le hardcore étaient faits pour se rencontrer, c’est une évidence. Et si vous n’avez jamais eu l’occasion de poser une oreille sur un disque des allemands de Ancst pourraient bien ne pas partager ma vision des choses. Mais ça ne va pas durer. Bon, avant de pousser la porte, je vais vous l’avouer , il y a aussi ici un peu de crust. Voilà, c’est dit. Mais bon, vous allez survivre hein, je vous jure. Bien sûr, quand vous aurez subi un « Dying embers », vous ferez moins les fiers. D’ailleurs, pour être très honnête, l’ensemble de ce deuxième album s’avère à la fois rapide, brutal, définitif. Certes, quelques accalmies percent la chape de plomb des riffs ça et là, mais c’est bien l’exception qui confirme la règle. Pourtant, on le sait, le groupe est capable d’apporter bien des nuances à sa musique, voir de la changer du tout au tout. Ainsi, depuis sa formation en 2011, il affiche une somme d’ep et de splits impressionnants, avec des titres carrément ambiants, très loin de ce « Ghosts of the timeless void ». Si vous cherchiez une ambiance zen et relax ici, passez votre chemin. Le riffing est black, la virulence crust, la voix crust / hardcore. En 41 minutes et 11 titres, Ancst fait le tour de la question en exploitant des riffs classiques et efficaces, destinés à nourrir le mosh pit. On est pas ici pour jouer dans le feutré ou découvrir de nouvelles sensations, on est ici pour headbanguer à s’en décrocher la mâchoire. Forcément, le genre est un peu limité et amène quelques redondances, mais le combo a l’intelligence d’aménager des fluctuations d’intensité, des passages (courts) plus atmo. Et s’en sort vraiment bien avec ce disque.
Ancst : Dying embers