Prophète en son pays (l’australie), le quatuor Amyl (c’est la furieuse derrière le micro) and The Sniffers (ce sont les gars aux looks chelous qui lui servent de zicos) n’est pas encore très connu par chez nous. On imagine que ce n’est que temporaire. Oh, ne vous attendez pas à découvrir une seule note de cet album par un autre biais que votre volonté à le faire. Aucune radio, aucune télé n’en diffusera un titre. Pourquoi ? Parce que Amyl & The Sniffers est sale, brutal et irrespectueux. Et c’est même ce qui le rend si cool. j’allais dire unique, mais ce serait mentir. Parce que la formation pratique un punk rock direct et assez classique dans sa forme. Mais l’énergie de la dame lui apporte beaucoup. Ah, et aussi de grosses rasades de rock n’ roll. A l’australienne, quoi. Ce premier album contient 11 titres qui donnent envie de sauter partout en faisant des doigts d’honneur ; une régression qui fait du bien, un plaisir simple qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, puisque l’an dernier, le combo a été embarqué par les Foo Fighters pour leurs premières parties. Alors oui, ce groupe a un putain de potentiel. Il pond des titres immédiats et sauvages, les interprête avec force et conviction, et emballe le tout d’un peu de fun et de subversion. Tout en faisant des clins d’oeils complices aux fans de bon gros rock. La formule parfaite ? Pas loin, probablement ; en tout cas, voici un sacré disque !