Avec son nom de film de série Z diffusé en deuxième partie de soirée sur RTL9 (la référence du nanar), Alien Vampires est pourtant un projet intéressant, ou du moins, puisque je n’y ai pas encore vraiment prêté attention, constitué de façon intéressante. Car la moitié du groupe, c’est un certain Nysrok. Et ce Nysrok, c’est avant tout un membre important d’Aborym. On y croise aussi Attila Csihar au chant, sur le premier titre de ce troisième album. Musicalement, on se situe vraiment pas très loin du Aborym des débuts par moments. Et le reste du temps, on se promène en territoire electro dark plus classique, malsain et evil à souhait. Bon, arrivé là, certains d’entre-vous se demanderont pourquoi faire la même chose sous une autre appellation. Eh bien, je vous avoue m’être posé la même question. Mais « Drag you to hell » se montre beaucoup plus entreprenant niveau sonorités électroniques. Il va piocher sans vergogne dans la techno et la trance ce que le metal industriel ne lui permet pas. De fait, Alien Vampires se coupera facilement d’un bon nombre de fans mais pourra en revanche ratisser large côté gothique : goth indus, electro dark, trance goth, witch house, on y trouve un peu de tout, saupoudré d’une imagerie sexe / SM / décadente qui plaira aux habitués. Le duo se montre assez malin pour varier les ambiances et les influences. Après, ça reste plutôt classique, même si c’est très bien fait. Le chant typé black pourrait bien ramener dans son giron les fans du genre, pour peu que ceux-ci s’en donnent la peine. Un poil trop long, « Drag you to hell » s’avère tout de même un assez bon investissement pour les curieux et les amateurs d’Aborym.