Ah, les islandais ! Côté musique, ils savent se montrer inventifs et originaux, ils l’ont déjà montré dans le passé, et à l’écoute de ce deuxième album, ça ne semble pas près de se calmer. Tant mieux. Bon, bien sûr, ça ne rend pas les choses plus simples à votre serviteur. Mais ça a le mérite de les rendre plus agréables. « Destrier » est l’un de ces albums qu’on aura bien du mal à cataloguer, à qualifier. On y trouve de l’emo, du rock alternatif, du metal atmosphérique, du rock progressif, le tout porté par un chant sensible et équilibriste, qui surprendra parfois par son côté très lyrique. Et si le côté metal du groupe est très bien planqué, il refait parfois surface de manière tout aussi inattendue (l’assez, euh, caillou dans le potage « Angst », seul vrai témoignage). Mais ce qu’on trouve surtout ici, c’est de la virtuosité, du génie. De l’introductif et désarçonnant « Let them see us » à la longue et délicate finale « Mono no aware », on est transporté dans un monde ni totalement étranger ni complètement familier. Un bel endroit, souvent paisible et idyllique, parfois traversé d’orages qui ne font qu’apprécier plus encore le temps clément qui suivra immanquablement. Une jolie surprise pour votre serviteur et ceux qui se donneront la peine d’enfourcher ce « Destrier » !
Agent Fresco : Wait for me