ADAMLAR : Kahirli merdiven


Vous me croirez si vous voulez. Je sais que vous allez avoir du mal, mais je vous l’assure ; je ne suis pas un spécialiste du rock turque. Voilà, c’est dit. Je n’étais donc absolument pas au courant qu’Adamlar sévit depuis une dizaine d’années dans un style tenant à la fois du rock psychédélique, de l’indie rock et du rock alternatif. On en a plein aussi dans nos contrées, alors quel intérêt ? Et bien, bien entendu, Adamlar intègre à sa musique des éléments folkloriques qui lui donnent une couleur unique. Du moins, pour moi, et probablement pour vous si nous partageons le point commun évoqué à la première ligne de cette chronique. On peut dire ce qu’on veut de l’importance des petits distributeurs, des acteurs et passionnés qui transmettent de la main à la main, de l’oreille à l’oreille leurs découvertes. Oui, c’est important. Essentiel, même, pour éviter que le monde musical devienne aussi sclérosé et uniformisé qu’on tente de le faire avec nos pensées et modes de vie de façon générale. Mais jamais je n’aurais pu découvrir Adamlar sans pouvoir écouter sa musique sur une plate forme de streaming. J’ai beau être passionné, je n’ai pas, ou plus, si on veut parler pouvoir d’achat, les moyens de commander des disques à l’aveugle, comme ça, pour découvrir. Et là où le serpent se mord la queue (comme sur la pochette, z’avez vu le travail ?) c’est que les si les labels non plus n’ont pas les moyens de faire des envois presse de ce type à l’aveugle, en revanche je reçois deux ou trois fois plus de sollicitations par mail qu’avant… et que donc potentiellement pas mal d’entre elles finissent dans les oubliettes. Enfin, bref, « Kahirli merdiven » (qui doit se traduire comme « putain d’échelle ») est là, et me procure des sensations rares. Pas inédites, parce que j’ai toujours été très client du mélange rock / metal et oriental. Mais les influences anatoliennes ne sont pas forcément celles d’ailleurs, et Adamlar n’en joue pas comme un produit d’appel ; elles font juste partie de l’ADN des musiciens. A côté de ça, le combo a une forte identité rock et une écriture en rapport, et si j’ai bien sûr mes chouchous ici (particulièrement « Es », « Kim sevinir » et « Dalgali ») chaque titre est agréable et l’album dans son ensemble est vraiment très bon !

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