Découvert avec son fantastique premier album « Life is elsewhere », l’anglais (mais résident en Bretagne) Robin Foster m’avait impressionné et séduit à la fois avec son post rock d’une grande beauté, transcendant l’émotion de son compositeur. Etant complètement passé à côté du deuxième album du monsieur, cette troisième oeuvre est pour moi l’occasion de rattraper le temps perdu, et de voir si le coup d’essai tenait plus de la chance du débutant que de la maîtrise totale de son art. Heureusement, il ne me faut pas longtemps pour retrouver la musique délicate, mélancolique et toute en retenue qui m’avait charmé il y a 5 ans. L’artiste évoque les paysages, le tumulte des eaux, la plénitude de son port d’attache de façon magistrale, et laisse en bouche un goût de reviens-y, amplifié par le bonheur et/ou la frustration d’écouter un trésor caché, un de ces artistes trop transparents médiatiquement parlant, dont l’oeuvre pourtant se suffit à elle-même et n’a besoin d’aucun artifice pour toucher et transporter l’auditeur égaré…