Mes p’tits gars de Yog ont eu un parcours à l’image de leur musique avant de sortir ce premier album. Brutal et chaotique. Formation, split, reformation, changement de direction, changements de line-up, ça sent la prise de bec tout ça. Pas étonnant donc que, lâchés dans le studio mécanique à La-Chaux-de-Fonds, dans leur suisse natale, ils laissent libre cours à leurs sentiments et nous expriment leur colère pour le moins vertement ! Court mais intense, « Years Of Nowhere » nous ramène dans le terrain de chasse de Pig Destroyer et consorts avec une cible sur le ventre. Ici ça bastonne à tout va, pas de temps pour souffler. Et c’est, pour peu qu’on prenne la peine de réécouter le disque pour bien s’en imprégner, ma foi bien agréable. Car si Yog ne fait rien pour se démarquer de ses influences, il les a pourtant assez digérées pour produire un grindcore efficace et pas dénué d’idées personnelles. Et lorsqu’arrive le treizième et dernier titre, on ne s’attend pas du tout à un morceau de doomcore de 9 minutes en forme de plongée dans les ténèbres ! Yog est donc un bon groupe qui semble-t-il en a encore sous le coude…