THE ALGORITHM : Recursive Infinity


Le mariage electro / metal, c’est pas nouveau. Mais The Algoritm en a fait son cheval de bataille depuis tellement longtemps qu’il l’a élevé en art. Un art qu’il peaufine d’album en album, en injectant toujours plus d’efficacité et de technique. Ce qui est cool, déjà, c’est que c’est un projet français. Ce qui est encore plus cool, c’est qu’inconsciemment, il arrive à corriger des trucs qui me dérangeaient un peu sur les disques précédents. Regardez. En 2022, j’avançais qu’on pourrait se passer des parties metal sur les titres. Ah, alors vous allez me dire, en 2025, il les a retirées ! Bah non, pas du tout. Mais ici, j’ai vraiment l’impression qu’elles apportent une dimension en plus, qu’elles sont à leur place. Dingue non ? Bon, alors c’est ça ou je suis totalement à la masse et je ne l’ai pas grillé sur « Data renaissance ». Je vous l’accorde, c’est plausible. En tout cas, quand « Race condition » déploie les grosses guitares, et même si elles écrasent un peu le reste, elles ne me dérangent pas. Elles laissent tout de même la place au beat, à l’acidité, et celui-ci leur rend la pareille et laisse la place à la batterie… On est bien. Et cette montée en puissance si bien amenée en milieu de titre… Je sais pas où on va les gars, mais je pense qu’on a pris le bon itinéraire. « Advanced evasion technique » laisse moins de répit aux allergiques des grattes, mais les contrebalance un peu avec des influs neo classiques pas forcément retournantes mais bien placées. « Endless iteration » dégaine une voix robotisée qui lui va très bien et se marie parfaitement au côté breakbeat. Le « refrain » (sans chant lui) metal est pas mal non plus ; le titre reste un des points fort pour moi. « Graceful degradation » sonne un peu plus nineties, façon The Prodigy. Au départ en tout cas, puisque le titre bascule vite dans autre chose. C’est un peu la richesse de la musique de Rémi Gallego : le mec aime surprendre, passer d’un truc à l’autre, marier chaos et contrôle extrême. Et c’est vrai qu’un format totalement instrumental se prête plus à ça que des titres chantés. Moi qui suis vraiment très attaché au chant, c’est vrai que ça ne me choque plus vraiment de ne pas en trouver ici. Un titre comme « Hollowing » s’en passe aisément je trouve. Bon, bien sûr, je suis quand même content d’en retrouver trace sur « ByDesign ». J’avoue un peu moins accrocher à la plus mélodique et calme « Rainbow Table », mais elle passe tout de même bien. « Mutex » repart vers quelque chose de plus « classique » pour le projet, et enfin le morceau donnant son titre à l’album prend une direction plus immersive et orchestrale qui ouvre d’autres perspectives alléchantes pour The Algorithm. Bref, un nouvel album à la fois rassurant et excitant. Bravo.

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