SUICIDE QUEEN : Crowned in Blood


Suicide Queen, je ne vais pas y aller par quatre chemins pour vous le présenter ; c’est le rejeton de Marilyn Manson. Impossible de ne pas comparer les deux formations / artistes quand on lance ce « Crowned in blood ». si vous avez adoré « Antichrist superstar », j’ai du mal à croire que vous n’adorerez pas ce disque. Même détournement des codes religieux, même côté malsain et outrancier, même diction, la voix et l’instrumentation ont aussi pas mal de points communs… Alors oui, je sais, c’est réduire la personnalité et la portée de ce qu’on a ici. Suicide Queen est moins showgirl, moins provocation que le révérend, elle expose ses doutes et ses plaies à l’air libre, elle se nourrit de styles encore plus sombres et underground que lui.. Bon, la couleur « blackened », je ne la vois pas forcément, mais soit. Le but avoué ici est de transformer « la douleur en puissance / pouvoir ». Ce disque est un disque de transition. Par rapport aux albums précédent, il se recentre sur un metal industriel, là où les autres sonnaient plus electro goth / indus. Et, euh, oui, ça renforce le côté MM. Mais Suicide Queen est clairement moins « pop » ; ici l’agression est constante, la laideur est portée comme étendard, les scarifications ne sont pas là que pour les caméras. On sent vraiment transparaître tout ça à l’écoute des 10 titres (plus une version alternative de « Switchblade mouth »). Est-ce que ça change le ressenti global ? Assez pour qu’on ait pas l’impression désagréable de copier-coller. Et aussi, ça crée une dynamique « attirance – répulsion » ; les titres sont bons, mais on y trouvera pas de refrains fédérateurs, et le disque a un côté monolithique. En fait, pour reprendre une thématique chère à la formation, c’est une couronne d’épines ; c’est fascinant, on a envie de la porter, mais on a du mal à en accepter les implications. Alors « Crowned in blood », ça reste un bon disque, et une expérience à tenter pour qui a envie de se rappeler ce qu’était la transgression à l’époque (au travers de la musique), ou ce qu’elle est aujourd’hui (au travers des textes).

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