
Oui, oui, encore du shoegaze. Pas ma faute, à moi, si c’est le genre qui sort par palettes de… oh, mais attendez. Keep n’a même pas cherché à sortir ce disque sur un label. Attachés à une certaine indépendance qui va de pair avec certaines de leurs influences grunge, les petits gars de Virginie sortent ce disque entre rock alternatif, grunge et shoegaze en autoprod. Sans qu’on puisse vraiment trouver des poux dans leurs cheveux hirsutes. Bien mélancolique, assez sombre et tout de même très codifié dans ses sonorités, « Almost static » choisit d’exploiter à la fois des riffs typés indie rock et shoegaze, mais aussi un chant parfois plaintif (sans tomber dans le too much) et des mélodies plutôt pop rock. Des éléments assez subtils mais qui viennent apporter à ce troisième album du groupe quelque chose qui fait qu’on comprend que le groupe a survécu aux dix dernières années sans perdre pied ni confiance en lui. Il en faut, de la confiance pour se lancer sans rampe dans une niche aussi peuplée. Moi, l’amertume du combo me plaît. Ce qui ne m’empêche pas de trouver certains passages un peu longuets ou manquant de punch parfois. Mais globalement, et pour une œuvre conçue complètement en autarcie, « Almost static » est plutôt très bon. Maintenant, savoir s’il aurait été meilleur avec un accompagnement professionnel, ça c’est une autre question…






