NORDVARGR : Resignation IV


Henrik Nordvargr Björkk a lancé en 2008 un projet nommé « Resignation », au sein duquel il marie son dark ambiant habituel à des rythmes répétitifs plus technoïdes. L’idée générale est de « recréer » le genre en employant des sonorités plus anciennes, comme s’il avait été inventé 50 ans plus tôt. Comme son nom l’indique, on a ici le quatrième volume de la collection. Malheureusement, je n’ai pas assisté aux trois premiers offices. Mais dès sa pochette où l’on voit un homme avec un fusil à lunette prêt à abattre une cible en haut d’une chaire d’église, je comprends que le propos n’est pas seulement musical, mais que tout ça rentre dans le spectre malsain de Nordvargr. Effectivement, le rythme est maître ici, et il est souvent martelé tandis qu’en fond sonore des samples industriels ou ambiant viennent lui porter main-forte. Mention spéciale pour les samples qui ressemblent à des chants funèbres ou des murmures, qui rendent vraiment une impression d’oppression. Concrètement, à plusieurs reprises on a ici des titres qui font froid dans le dos. A ce titre, « Silent command echo » tient probablement la palme, même si la fin de « Aska » semble cacher d’indicibles et macabres secrets. Globalement, et si ça reste une sorte de « side-project » pour le suédois, c’est un album très intéressant qui s’avère cohérent dans l’univers lugubre et malsain de l’artiste. Je continue à lui préférer ses albums plus classiques, mais c’est agréable de constater qu’après autant d’années il continue à garder autant d’enthousiasme et de créativité pour son art.

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