
Dans ma chronique du précédent album des australiens, je constatais une certaine tendance pour le groupe à proposer un genre moins direct et plus varié que sur leur première œuvre. Cette tendance se confirme ici. On félicitera d’abord le groupe pour cette pochette bien punk et plus agréable que celle de « Comfort to me ». On est accueilli par une « Jerkin’ » très frontale, mais qui manque un peu d’accroche. « Chewing gum » fait bien mieux tout en restant très rock n’ roll. « Tiny bikini » amène un groove qu’on ne peut décemment qualifier de sexy. « Big dreams » se la joue presque balade, tandis que « It’s mine » est le type de brulot punk qu’on surkiffe. On a ensuite un bon titre mais un peu trop classique (« Motorbike song »), d’autres titres punk (« Doin in me head », « Pigs »), un titre où Amy Taylor chante pour de vrai (« Bailing on me »), et des hybrides (« U should not be doing that », « Going nowhere », « Do it do it », « Me and the girls »). Parmi tout ça, on a quand même une tripotée de bons titres qui prouvent qu’il y a une vie non pas après mais pendant le punk. Amyl And The Sniffers n’est pas près de s’inviter sur les ondes radio ou de voir ses refrains sortir de toutes les bouches de nos chères têtes blondes (ou pas), mais c’est certain, le son du groupe s’étoffe et les expérimentations sont plus fréquentes dans sa musique. « Cartoon darkness » ne déçoit pas, mais comme pour les autres albums, ne me transporte pas complètement non plus : contestation oui, révolution non.






