MOURNERS LAMENT : A grey farewell


C’est du Chili que nous parvient la désolation sonore du deuxième album de Mourners Lament. Désolation ? Oui, car la bande nous offre un death doom dans le plus pur style, avec quelques accointances funeral. Le groupe ne fait pas dans l’originalité, mais maîtrise parfaitement son style, déroulant de longs titres évoquant pas mal le My Dying Bride du « The angel and the dark river » dans son riffing morbide, un peu dans la voix claire, dans les motifs de piano, dans la beauté qui se dégage de l’ensemble. Il a eu du temps pour le développer, ce style, avec 20 ans de pratique. Et oui, le groupe s’est formé en 2004 ! La voix plus profonde et death, elle, est bien plus proche d’un Swallow The Sun. Quelque part entre les deux, la bonne heure de ce disque déploie des efforts considérables pour faire comme si c’était la première fois qu’on découvrait le genre, qu’on s’extasiait devant la noirceur à perte de vue qui s’étend devant nous. Et ça fonctionne. Oui, si on décortique les structures, les riffs, peut-être même les thèmes (je ne suis pas allé jusque-là), on aura probablement, et à raison, un sentiment de déjà-vu. Mais « A grey farewell » pourra, sans aucun doute, être qualifié de « clever » par nos voisins anglais. Car c’est ce qu’il est, malin ; en alliant des éléments qu’on connaît, sans aucunement les travestir ou les dénaturer, en faisant s’insinuer doucement mais sûrement dans nos cerveaux des mélodies majestueuses. Mourners Lament n’est pas symphonique, pas progressif, pas lyrique, il porte en lui un côté brut, puriste, mais authentique. Et on a parfois besoin de revenir aux basiques ; c’est tellement bon que c’est une évidence.

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