Depuis ma dernière rencontre avec le groupe liégeois It It Anita, celui-ci a perdu son guitariste-chanteur Damien Aresta… et décidé de ne pas le remplacer. Est-ce que « Mouche » en sera moins puissant ou moins intéressant ? « Crippling guilt » se charge de nous rassurer. Y ressortent à la fois des influences hardcore plus prononcées, mais aussi, au travers de choeurs dont on ne sait vraiment déterminer s’ils sont bizarres ou drôles. « Disgrace » est plus raide et sec. « Don’t bend (my friend) » est ce qu’on peut rapprocher le plus d’un tube. « Kinda the same » dégaine un riff assez imparable et une énergie contagieuse. « Giving / taking » fonctionne à peu près avec le même carburant mais en mode bipolaire. « Psychorigid » amène un groove et une couleur hip-hop / fusion avant de plonger dans la brutalité ; j’ai vu pas mal de comparaisons aux Beastie Boys, elles ne sont pas infondées. « Ode to William Blake » est plus nerveux et plus équilibré. « The world’s last cryptonaire » est l’autre hit en puissance de la galette. Enfin, « 9 lives » nous sert un rock hardcore direct et explosif qui rappelle de bons souvenirs et termine de nous rassurer : It It Anita est toujours aussi bon sous cette forme. Ah, et pour ceux qui se poseraient la question, non, « Mouche » n’est pas le nom du nouveau producteur sur ce nouvel opus. Non, le groupe a encore fait appel à Amaury Sauvé ici, et c’est le tout mignon golden retriever de la pochette (recueilli par le bassiste du groupe en tant que famille d’accueil de chien d’assistance) qui a baptisé le disque. Top !
