Je suis le scandinave Forndom depuis 2016 et son album « Dauora dura », qui m’a fait plier et adopter son neo folk pagan. Un style globalement apaisé et traversé d’influences d’un folk rock plus classique, qui change un peu des habitudes du genre… mais pas tant que ça. Sauf que pour ce nouvel opus, Ludvig Swärd a décidé de revisiter ses anciens titres en les interprétant uniquement au piano. La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez tout à fait ne pas les connaître, ça ne changera pas vraiment la perception que vous en aurez. La « mauvaise », c’est que vous ne connaîtrez pas « le vrai » Forndom avec ce disque. « Alster », ce sont sept titres d’environ quatre minutes, qui explorent les aspects les plus désespérés du projet. Certes, on peut également y trouver de la beauté et un semblant de plénitude. Mais comme beaucoup de disques aussi dépouillés, il s’agit d’un enregistrement qui doit être découvert dans les bonnes conditions. Je vous avoue qu’à la première écoute, je l’ai carrément trouvé lugubre. Après trois ou quatre écoutes (elles sont rapides, le disque fait à peine plus d’une demi-heure), j’ai un peu changé d’opinion. Pour être transparent, ce n’est pas du tout mon album préféré de Forndom, attaché que je suis au pagan folk. Mais je ne peux nier que ces revisites ont une élégance et un feeling certain.
