ASHTER : Wandering through time

Il n’est pas très fréquent qu’un groupe de black metal nous parvienne de Suisse. Il est encore plus inhabituel qu’il s’agisse d’un one-woman band. Ce qui est rare est précieux, nous étudierons donc la troisième offrande du projet avec la plus grande attention. Petite précision d’abord ; Ashter a évolué au fil du temps, n’a pas tout le temps évolué en mode solo, et intègre massivement du doom dans son mélange. On a donc des riffs lancinants secondés de cordes déchirantes, une dualité de tempo et de ton qui explore les deux mondes qui se joignent ici. La voix black est assez classique et efficace et ne verse jamais dans l’exagération, et on évite aussi les vocaux larmoyants. Sur « Voices (collide again) », on a la surprise de rencontrer une voix claire francophone et une guimbarde sur un titre qui aurait pu à mon sens être moins long (ou plus « accrocheur »). Les titres s’étirent entre 6 et 10 minutes et s’articulent autour d’un riff lourd et d’une rythmique martelée. « Wandering through time » ne se montre pas particulièrement ambitieux dans ses structures comme son instrumentation – Ashter pourrait l’être plus à l’avenir – mais l’ensemble reste honorable. Et l’album se conclut par la reprise de « I want to die » du groupe Post Mortem (vieux combo thrash aux accointances death), qui cadre assez bien avec l’ensemble même s’il est à placer sous la moyenne des autres. On est donc plutôt bien ici, mais le côté interchangeable des riffs sape un peu l’éclat des titres et de l’album. Un album aux bases solides qui mérite donc une suite plus flamboyante !

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