Robert Francis est un jeune éphèbe californien qui parle d’amour et fait de la musique pour rendre les gens heureux. Dit comme ça, ça paraît terriblement réducteur, mais c’est l’aveu de l’auteur lui-même. Pour arriver à ses fins, il utilise une bonne partie du spectre rock américain ; pop, folk, country, rock classique, avec une pointe d’influences blues et soul. Je n’irai pas jusqu’à parler de révélation de l’année comme beaucoup, mais il faut reconnaître un certain don pour trousser de bonnes chansons à ce Robert. Un don que possèdent bien d’autres songwriters qui ne jouissent pas d’une telle exposition médiatique et d’une promotion aussi volontaire de la part de grosses boîtes, mais un don quand même. Une voix juste et grave vient parfaire l’ensemble, et une légère mélancolie, une langueur country ajoute un côté authentique à l’entreprise. Après, on est touchés ou on ne l’est pas. Au mieux, on est subjugués par le côté universel des textes et l’évidence des mélodies, au pire on trouve ça pas désagréable en fonds sonore. C’est déjà pas mal.
Robert Francis : Nightfall
Robert Francis : Keep on running
Robert Francis : Junebug