
Les gars de Zombeast se sont rencontrés autour d’une passion commune que la formation du groupe en 2005 était sensée retranscrire : Danzig. Voilà, c’est dit, comme ça vous savez où vous allez, du moins si vous connaissez l’intéressé. Si ce n’est pas le cas, je vous dirais qu’il s’agit d’une forme de heavy rock teinté de punk rock old school, porté par un chant rock / crooner assez emphatique, déclamant des textes d’une noirceur certaine. La pochette un peu gore ne reflète donc pas vraiment ce dont le groupe a fourré ses 10 titres. Ce qui ne signifie pas que « Heart of darkness » soit inoffensif. Les titres s’inspirent de la période Misfits jusqu’au Danzig de « II » , soit un style assez direct et (punk) rock n’ roll ; pas d’éléments indus ici, pas de passages centrés sur une ambiance maléfique. Et je dois reconnaître que, s’ils ne sont pas les seuls sur ce créneau, les gars de l’Arizona sont objectivement parmi les plus doués. La voix de Mario Montichello est vraiment proche de celle de Glenn, mais on a pas pour autant l’impression qu’il en fait des tonnes pour l’imiter, et ça c’est agréable. Et les titres ? Ils sont parfois (souvent ?) meilleurs que du Misfits, en utilisant les mêmes ficelles ! Est-ce qu’on pour autant considérer Zombeast comme autre chose qu’un produit de substitution ? La réponse honnête ? Pas vraiment. Mais pour qui aime le death rock, passer à côté de « Heart of darkness » tiendrait encore plus de la bêtise que du snobisme tant il regorge de qualités et de bons titres. 10 titres, 45 minutes, rien à jeter ici ; allez me trouver ça ailleurs, même chez le boss…