Yodelice, c’est la preuve que la télé réalité mène à tout, et que le mauvais goût n’est pas irréversible. Car derrière Yodelice, personnage inventé de toutes pièces, se cache Maxime Nucci. Pour ceux à qui ce nom ne dirait rien, voilà le topo : Maxime a été arrangeur pour les L5, a écrit des chansons pour sa compagne Jenifer (de la starac’), et la bande originale du film « Alive » (du r&b bien putassier). Après ça, le monsieur sort un disque éponyme mêlant ses différentes influences musicales, sans rencontrer le succès. Aujourd’hui, il fait table rase du passé et se présente avec cette identité d’emprunt sans jamais évoquer son nom dans l’artwork de « Tree Of Life ». Le single folk pop « Sunday With A Flu » comme carte de visite, l’album allèche le chaland, qui s’y laisse prendre et entre dans un univers tout en douceur et rythme berçant, y découvrant dix titres de grande qualité. Pop, folk, ballades plus intimistes, Yodelice a déjà posé des limites, installé son décor, et on y trouvera rien à redire tant ce premier album tient toutes ses promesses et sa place, pêchant juste par sa trop courte durée. Monsieur Nucci, vous m’avez rabattu le caquet de la plus belle des façons.
Yodelice : Sunday with a flu