Wyldest est le nom de scène de Zoë Mead, auteure-compositrice et productrice basée à Londres, et « The universe is loading » est son quatrième album. Et vous savez quoi ? Sur « The universe is loading », elle se libère de douleurs, de doutes, de tensions, bref de toute la négativité que la vie lui a amené ces derniers mois. Composé dans une période de « grands changements » personnels, c’est donc un exutoire. Et cet exutoire, elle le réalise non pas au travers d’un zouk endiablé, mais d’une pop folk assez mélancolique
; tout ce que j’aime. Voix douce, titres délicats et atmosphériques, on a ici un album qui coche pas mal de cases pour moi. Et en plus, il a la bonne idée de ne pas se montrer trop homogène. « Collide » est un pur titre de pop folk sombre se déployant lentement et emportant sans mal mes suffrages. Mais « After the ending », qui prend une tangente un peu plus rythmée et groovy qui m’évoque un peu The Organ fonctionne tout autant. « All it woud take is a phone call » joue encore dans une autre catégorie, certes plus légère mais intéressante. Et ce sont les trois couleurs dominantes de cet album. Les titres ont tous à peu près le format single (sans en avoir toutefois toujours la portée), ce qui donne un total assez court niveau durée (une grosse demi-heure). Ce positionnement ni trop pop ni trop cafardeux donne à l’album tout son intérêt et les textes entre introspection et métaphores installent l’univers complexe et personnel de l’artiste. J’écarterai l’instrumentale « Dolgoch » dont j’avoue ne pas trop saisir l’intérêt, mais le reste est largement digne d’intérêt. Pas le disque de l’année, peut-être un peu trop minimaliste parfois dans l’expression, mais un joli disque plein d émotion.
