Je n’ai pas eu l’occasion de rencontrer ce combo post-punk / powerpop anglais avant, et c’est fort dommage. En effet, même si les ingrédients dans le shaker sont assez classiques, le résultat est vraiment bon. « The valley » parvient à conjuguer de légères influences eighties à une écriture complètement powerpop. J’avoue avoir été un peu surpris par le chant qui sonne à la fois très anglais et un poil nasillard, mais je m’y fais rapidement. « Everytime » confirme le grand potentiel mélodique du groupe, capable d’écrire des tubes immédiats avec la rigueur du post punk mais le côté sucré de la pop. Écoutez donc « Choice you make » ou « Vessel »; si le riff est bien rock, quand la voix de Emma Wigham prend le lead, l’ambiance change. Et on ne s’en plaint pas d’ailleurs ; c’est cette dualité qui rend un disque comme « Streams and waterways » si unique et plaisant. La voix de Mark Jasper, qui l’assiste de temps en temps, ne tend pas non plus vers quelque chose de plus agressif ; si certains éléments rappellent effectivement le post-punk, Witching Waves nous préserve tout de même largement de la noirceur et la rudesse du post-punk, et n’évoque plus non plus un passé lo-fi désormais loin derrière lui (à part peut-être sur « Open a hole »). Le groupe finit par lâcher des sons noisy pop sur une « Chemistry » finale, après s’être essayé à quelque chose de bien plus posé et beau avec « Vision of you ». Bref, « Streams and waterways » ne manque pas de variété ni de titres forts, et si j’arrive à Witching Waves sur le tard, je ne manquerai pas d’y revenir à l’avenir !
