En 1998, lorsque Vulture Industries se forme, c’est avec la ferme intention…de proposer un super gothic / doom. C’est du moins ce que nous raconte la bio du groupe. Quelques années plus tard, quand on croise ce quatrième album du groupe, il est difficile de concevoir le trajet qui sépare cet état d’esprit d’une œuvre si avant-gardiste et passionnante que « Stranger times ». Théâtral, progressif, fusion, peu importe le qualificatif que l’on voudra bien accoler à ce disque. Mais une plongée même partielle et rapide dans la discographie du groupe suffira au quidam pour se rendre compte que dès ses débuts de grosses influences Arcturus étaient présentes. Je trouve d’ailleurs que celles-ci se précisent au fur et à mesure de l’évolution de Vulture Industries, qui lâche de plus en plus une complexité et des tics propres au (post) metal pour se rapprocher d’un genre plus avant-gardiste. Bien entendu, les riffs mènent encore la danse, les soli ponctuent encore les chansons, mais ils se font moins lourds, plus déliés et proches d’un rock progressif frange dure. Ce qui se marie bien avec une voix souvent moins dans l’exubérance et la performance que dans le feeling pur. Plus posé, plus épuré, le Vulture Industries nouveau se montre bien plus convainquant. Chaque titre ou presque comporte une mélodie marquante, arrive à capter l’attention et plus important à la garder intacte jusqu’au terme du voyage. Arrivés à son terme, celui-ci s’avère assez riche en étapes d’exception pour qu’on refasse le trajet une, deux, dix fois de plus, et que l’on y trouve toujours du plaisir et de l’inspiration. Très fort !
Vulture Industries : Something vile







