Si ce nom vous dit vaguement quelque chose, c’est que vous n’avez pas assez bien écouté un disque de ces italiens. Les romains sont certes plus que discrets et pouvoir écouter une de leurs œuvres est un privilège rare, autant par leur distribution que le temps qui les sépare, mais ils n’en sont que plus appréciables. Mais laissez-moi vous les présenter s’ils ne vous sont pas familier. Void Of Silence est un groupe assez expérimenté, puisque formé en 1999. Le combo, formé par un duo de têtes pensantes, a accueilli pendant un temps Malfeitor Fabban d’Aborym, avant de confier le micro à d’autres. Oui, au pluriel, car Void Of Silence a tendance à enchaîner les vocalistes. Mais ce qui fait la force de sa musique, c’est ce mélange de (funeral) doom, de metal atmosphérique, d’influences plus extrêmes et de dark symphonique. Ce qui aboutit le plus souvent à de très longs titres à la beauté sidérante et à l’ambiance unique. Et « The sky over » ne me fera pas mentir. Épiques, puissants, transcendants, je ne saurais quel adjectif accoler à ce nouvel et cinquième album saurait le plus lui rendre justice. Mais la beauté désespérée qu’il porte en lui fait vraiment du bien à entendre, et le groupe en ressort une fois de plus grandi. En six titres vertigineux, Void of Silence signe une autre œuvre d’une profondeur et d’une force qui forcent le respect et me font encore m’interroger sur le manque d’exposition de ce groupe exceptionnel. Quant à vous, ne commettez pas la même erreur ; délectez-vous de « The sky over », ses riffs, ses claviers et son chant majestueux et sa dramaturgie envoûtante !