Anneke, c’était surtout le joli minois et la voix de The Gathering pendant une dizaine d’années. Depuis son départ, elle a fondé le groupe Agua de Annique, dont seul le premier album a trouvé le chemin de mes enceintes. Il faut dire que l’envergure des titres de la donzelle n’est pas la même que ceux de son ex-groupe : plus classiques, plus rocks, moins créatifs, plus fades en somme. Ce premier « vrai » album solo, malgré sa pochette superbe (oui, ok, je suis raide dingue d’Anneke depuis des années) me fait donc un peu peur. Le style est connu : un rock atmosphérique doux et aérien, rythmé mais pas agressif. Et cette voix aussi ; une voix parfaite en toutes circonstances, féminine, sensible et juste, magique. Heureusement, il faut ici éviter de se fier aux trois premiers titres faiblards, et se concentrer sur les suivants qui rivalisent d’efficacité (à part peut-être un « Circles » un peu trop contemplatif pour moi). Au final, et malgré mes craintes, on a un disque qui marche très bien, sans grande ambition, mais qui sait tout de même se montrer attachant et entraînant. Et puis une pochette comme ça, faut la faire encadrer tellement elle est jolie. Rhaaa.
Anneke Van Giersbergen : Take me home