Quelque part entre le premier album des Horrors et un The Coral passablement énervé, les anglais de The Wytches dynamitent leurs influences pop, psyché, garage et folk avec une bonne bouffée d’attitude et de sonorités punk. Et ça donne un premier album forcément explosif, intense et vraiment, vraiment très bien foutu, dont les treize titres passent à une vitesse folle malgré une durée convenable. La voix fracassée de Kristian Bell évoque un croisement entre les Ricochets et Placebo, l’ambiance volontiers sombre se situe à des lieues de ce qui s’entend de nos jours. On a donc globalement ; de très bonnes références, des influences intéressantes et un style unique et personnel. Y’a pas à dire, quand on tombe sur un objet tel que celui-ci, un monstre sauvage et qui prend plaisir à s’enlaidir et briser ses jouets, on sait pourquoi on passe des soirées à fouiller, guetter de nouvelles sorties, écouter tout ce qui vous passe sous le casque : pour le frisson de la découverte d’un truc qui va à contre-courant, qui se fout de tout, qui se la joue seul contre tous. Premier album excellent pour un groupe à suivre de près
The Wytches : Wire frame mattress