Après Interpol, nous gratifierait-on d’un nouveau chef d’œuvre mélancolique et prenant ses racines dans la cold wave des 80’s ? C’est du moins ce que laisse croire « Olio » qui introduit ce deuxième album des New Yorkais d’adoption de The Rapture. Par la suite, les choses se compliquent un peu, mais on y retrouve toujours ses billes. Post-punk, cold wave, electro-pop (décidément très à la mode de nos jours), rock indé noir, tout ça n’est pas si éloigné…Et malgré quelques passages purement pop d’ailleurs un peu lourdauds (« Open Up Your Heart », « Love Is All »), le fil conducteur nostalgique se retrouve aisément à travers le disque. Ok, The Rapture est un peu plus dansant, rock, ceci, cela, mais le dénominateur commun est toujours le même. Et cette voix ! Digne héritier de Robert Smith élevé à l’école punk, Luke Jenner aurait du mal à renier ses influences. Pourtant, malgré des qualités évidentes, la machine ne tourne pas encore à plein régime. On sent que quelque chose manque au groupe pour exploiter son potentiel à 100 %. Ils ont le groove, la patate, les capacités, mais le fait est que le carton annoncé est un peu exagéré. Un groupe qui devra (encore) plus affirmer sa personnalité pour pouvoir entrer dans la catégorie des leaders. Ou se contenter de rester parmi les élèves appliqués et imaginatifs sans être assez talentueux pour perdurer…