THE MYSTERINES : Afraid of tomorrows

« Afraid of tomorrows » ? Tu m’étonnes, il y a un peu de quoi, et de plus en plus… Le groupe a enregistré son premier album durant la période covid et en est ressorti frustré à bien des niveaux. Il a donc changé quelques éléments sur sa méthode de composition, s’ouvrant à plus d’expérimentation et de styles que « Reeling » nous l’avait montré. « The last dance » nous accueille avec cette phrase qui sonne comme un regret débordant d’émotion « If only you take my hand ». L’émotion de la voix de Lia Metcalfe, souvent vibrante, est un guide naturel dans la jungle indie rock des 12 titres de cet album. Elle y explore des sentiments plus sombres, des blessures plus profondes, au travers de titres plus intimistes que sur la première sortie des Mysterines. Ainsi, celles et ceux qui pensaient trouver ici des chansons encore plus directes et un style plus catchy seront peut-être déçus. Mais ce supplément d’âme fait pour moi tout le sel de cette suite, et le rend bien plus intéressant. Ce côté abrasif, cette lassitude qui transparaît après des mois de tournée et de promotion, certains la comparent à l’authenticité rock d’une PJ Harvey. Oui, il y a un peu de ça, même si on descend ici encore plus profond. Les Mysterines ont le pouvoir de nous entraîner avec eux dans un univers tendu, désespéré et urbain. Cependant, ils ne cherchent pas à nous impressionner par leur style, misant tout sur ce relatif dépouillement, sur ce retour à une base indie rock ; est-ce vraiment une bonne idée, et est-ce que ce sera suffisant pour conquérir une deuxième fois les fans ? Même si je suis assez accroché par ces nouveaux titres, je n’en suis pas convaincu, car leur similarité et leur simplicité n’est ni moderne ni inoubliable…

Facebook

Instagram

Paroles de l’album

Related Posts

  • 10000
    Apparemment, les texans de Good Looks ont troqué sur ce nouvel album leur americana contre un rock teinté d'influences post punk. Vraiment ? Je n'entends pas grand-chose de post-punk. Mais ok, pas beaucoup plus d'americana. Quelque part entre indie pop et indie rock, Good Looks n'en est pas moins intéressant. Est-ce…
    Tags: a, rock, indie, plus, titres, y, pop, indépendante, indépendant, amour
  • 10000
    Quelque part entre le shoegaze et l'indie rock, Blushing s'amène aujourd'hui avec les couleurs très criardes de ce troisième album mais une musique qui l'est beaucoup moins. La musique de « Sugarcoart » évoque largement un Veruca Salt, avec ce côté glacé et retenu, assez typique des nineties. On a aussi comparé…
    Tags: plus, a, titres, rock, indépendant, amour, fort, durable, femme, jeune
  • 10000
    Bodega est né des cendres d'un groupe qui s'appelait Bodega Bay. L'actuel Bodega a d'ailleurs réadapté le répertoire de l'ancien combo. Drôle d'histoire qui aboutit à un premier album qu'on ne saura donc pas trop comment juger. « Our brand could be yr life » sonne un peu comme le disque d'un…
    Tags: plus, a, pop, y, rock, indie, indépendante, indépendant, post-format-image, jeune
  • 10000
    Ned Russin est un passionné de rock bruyant depuis des années. Il a d’abord été à la tête de Title Fight avant de se lancer sur un nouveau projet solo, Glitterer, qui en partageait plus ou moins les obsessions soniques. Pour ce troisième album du projet cependant, Glitterer est devenu…
    Tags: rock, titres, pop, plus, a, y, indie, indépendant, amour, fort
  • 10000
    Pour la blague, j'aurais aimé vous dire que la musique de Friko est froide, que ses mélodies glacent le sang. Mais non. Tout au plus, je peux dire qu'avec lui, le rock alternatif / indie des nineties est bien conservé, qu'il ne se ferme aucune porte, amenant dans son style…
    Tags: plus, indie, a, rock, titres, indépendant, amour, fort, durable, post-format-image

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *