
Quatrième album pour The Celtic Social Club et deuxième avec de nouvelle couleurs un peu plus folk pop et moins rock. Le cap est, on le comprend dès « For real », assumé et maintenu : avec en plus son clip fun, difficile de faire plus feel good que ce titre, digne héritier d’un hit pop / fusion des eighties (on pensera forcément au « Come on Eileen » des Dexy’s Midnight Runners, ou à « Our house » de Madness). Et si « Edge of the world » s’avère moins percutante et directe, elle confirme cependant la tendance et la volonté profondément ancrée dans les habitudes d’écriture du groupe à mettre la banane à ses auditeurs en quelques notes et une orchestration fraîche et groovy. Même la semi-ballade « Home » avec ses faux airs de « Everybody’s talkin’ » de Nilsson contribue à faire relâcher la pression. La présence quasi-systématique du violon, ponctuelle de l’harmonica, alibis folk de titres qui sans ça pourraient bien avoir l’air d’autre chose, aident à installer cette atmosphère rétro / classique / intemporelle. C’est bien simple, en découvrant cet album pour la première fois, j’ai l’impression de connaître ses titres depuis des années. Et ce n’est pas une accusation, c’est la marque d’un groupe qui a intégré des décennies de bonne musique et parvient à les restituer sans que ça ait l’air d’un plagiat ou d’une digestion difficile (en restant poli). Être parvenu à réaliser tout ça sans vraiment travailler de concert, tous éparpillés et travaillant au travers de sessions en distanciel, ou par enregistrements interposés, est proprement ébouriffant. Bien sûr, Dan Donnely incarne bien la caution « Celtic » de la formation, mais il n’est que le gâteau sur la cerise, et on sent bien que c’est un travail collégial et une part de l’ADN de chacun ici. De là à dire qu’on a trouvé nos Dropkick Murphys nationaux… On en est pas loin en tout cas, même si de punk, il n’en est pas question ici. En tout cas, « Dancing or dying ? » ne nous laisse pas d’alternative, et fait souffler une brise légère sur notre morne quotidien.