
Renouveau, nouveau départ bilan, « Straight line was a lie » relate un peu tout ça. Les néo-zélandais The Beths, toujours guidés par Elizabeth Stokes, reviennent sous une nouvelle bannière (le label Anti), une vision renouvelée qui se traduit par des titres aux arrangements plus réfléchis et peut-être un peu plus créatifs. Mais surtout, chargés des expériences récentes (et pas forcément très cools) de la musicienne ; une maladie thyroïdienne, la prise d’antidépresseurs, l’âge qui avance. Ainsi, « la voie toute tracée » qu’on s’imagine souvent au début de sa vie s’avère plus sinueuse. S’y trouvent des demi-tours, des culs de sac, des chemins de traverse. Mais que les fans se rassurent, l’indie pop de The Beths est toujours assez lumineuse. Bien sûr, ici et là, le ciel se fait plus ombrageux, et on perçoit le poids des derniers mois pour miss Stokes, mais elle ne se départit jamais de son talent pour écrire des mélodies touchantes et accrocheuses. Ecoutez donc « Take », « Ark of the covenant », « Til my heart stops », « Roundabout », la plus intimiste « Mother pray for me »… Oui, certains titres fonctionnent peut-être un peu moins sur moi, mais dans l’ensemble cet album est vraiment très réussi, et s’avère plus personnel, ce qui renforce l’attachement au groupe. The Beths est profondément humain, et en révèle ici encore un peu plus sur ses faiblesses, ce qui paradoxalement le rend encore plus fort. Comme quoi, parfois il faut faire des détours pour mieux atteindre son but…






