Incroyable ce qu’on peut vous bourrer le mou facilement de nos jours. Tenez, prenez Slaves, combo américain à peine formé. Présenté comme un groupe de post hardcore, la formation en reprend certes certains automatismes, mais donne plutôt dans l’emocore. Oh, je sais, vous allez dire que je chipote, que la différence est minime ? Balivernes ! De la voix claire très émo au riffing mélodique en passant par les semi-ballades un poil plombantes, tout y est, et même en y ajoutant un peu de testostérone via un chant hurlé sporadique et un enrobage guitaristique plus complexe, réussi mais téléphoné, on est loin des canons du genre dont s’autoproclament les quatre de Sacramento et leur premier effort au titre bien pompeux. Ouais, j’suis un peu mauvais sur ce coup-là, mais j’aime pas être pris pour un jambon, et si j’avais su qu’il s’agissait juste d’un (relativement bon au demeurant) énième album d’émocore, je ne me serais pas donné la peine d’y jeter une oreille ce soir. Pfff.
Slaves : My soul is empty and full of white girls