
Ah bah oui, que voulez-vous, on est en plein revival nu metal, alors on va en bouffer pendant quelques temps. Autant vous le dire de suite, le style n’était pas forcément ce que je kiffais à l’époque ; j’avais déjà bifurqué vers des choses autrement plus violentes, sombres et subversives. Mais bien sûr, j’ai succombé ici et là à quelques titres du genre, et je suis donc capable d’y être sensible, aujourd’hui comme hier. Silly Goose est un trio d’Atlanta qui se présente comme un combo de rap rock et assume complètement le côté premier degré et défouloir de sa musique. Il ne se prend pas au sérieux, ce qui ne l’empêche pas de développer des titres qui envoient de la terrine et prennent très au sérieux l’efficacité. Le groupe est tourné scène, et veut donc pouvoir briller sur les planches. Sa spécialité ? Les concerts improvisés dans des lieux improbables (parking, fast-food, station service…). On comprend donc qu’il faut des choses carrées et immédiates. Bon, niveau influences, impossible de ne pas penser à Limp Bizkit. C’est d’ailleurs revendiqué, et heureusement parce que ça crève les yeux. Mais bon, on va être clair ; la bande à Fred Durst n’a que très rarement brillé. Or, ce « Keys to the city » (qui parle donc de reprendre possession de la cité, de reprendre sa vie en main, de faire ce qu’on veut quand on veut et où on veut) est bien mieux que tout ce dont je me rappelle du biscuit de mamie (ok, « Nookie » est légendaire, mais à part ça ?). Et ok, la pochette est hideuse (fun si on veut, mais hideuse), mais bordel on en prend plein les gencives tout du long, avec un côté régressif coupé au metalcore qui fait plaisir. Les hits du disque ? « Cowboy », « The great dino escape » et « Playin’ games » me viennent en tête en premier. Mais « Neighbors » et « Heart attack » ne sont pas loin derrière, et le reste des 34 minutes de ce deuxième album aussi. Bref, Silly Goose a largement réussi à reprendre le flambeau. Fat.






