Il y a quelques années, j’avais été moyennement convaincu par un album de Public Memory. Consciemment ou pas, j’ai depuis soigneusement évité le projet. De sorte que lorsque je suis tombé sur cette sortie, je savais bien que le nom m’évoquait quelque chose, que ça naviguait à peu près en territoire cold wave electro, mais pas beaucoup plus. Le fait est que cette pochette m’a beaucoup plu. Elle m’évoque le générique de la série tv « Au-delà du réel », et cette atmosphère étrange et légèrement angoissante me correspond tout à fait. Sauf que d’angoisse et d’étrangeté, vous n’en trouverez pas vraiment trace ici. « Elegiac beat » a plus à voir avec un trip-hop à la fois doux et mélancolique ; élégiaque, effectivement, c’est le mot. C’est drôle comme les influences cold wave ont totalement disparu. On peut en revanche y trouver des composantes plus electronica, ambiant ou jazzy, un petit feeling seventies. La limite de la chose, c’est que les dix titres de cet album ont une petite tendance à la redondance, notamment dans les rythmes très inspirés des nineties. Ce qui n’empêche pas l’ensemble d’avoir un côté madeleine de Proust assez agréable pour qui a connu et apprécié l’âge d’or du trip-hop bristolien, mais qui en revanche en réduit un peu la portée et l’impact. Le chant apporte un petit plus, mais pas assez décisif pour vraiment changer la perception générale du disque. Bref, oui c’est bon, mais un peu trop répétitif pour moi.
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