Envoûté, ébahi, ébaubi par le monolithe noir « Derrière moi », c’est avec ferveur et fébrilité que j’entame le nouveau voyage rapologique qui m’est aujourd’hui proposé. Avec aussi, il me faut bien l’avouer, l’espoir secret que le prodige Iris soit de nouveau de la partie, et pour plus qu’un ou deux titres. Raté sur ce coup-là ; c’est uniquement sur « Invisibles » que j’aurai le plaisir de croiser les rimes désabusées du parisien. Bien entendu, Arm n’est pas en reste et ballade le lourd poids de son amertume à travers les ruelles sales et désertées de ce cinquième album au titre peu représentatif de l’optimisme de son contenu. Toujours très synthétique, cet opus enfonce le clou même s’il s’avère un peu plus rythmé, un peu plus hip-hop, un peu moins sombre dans la forme. Toutefois, ces menus changements ne sont hélas pas suffisants ou suffisemment bien négociés, et ce « Jamais trop tard » a une tronche de suite de cinéma, avec ce que ça comporte de jugement négatif. Pas raté, mais loin d’égaler son prédecesseur, ce nouveau Psykick Lyrikah garde la tête hors de l’eau mais les pieds dans la boue. Allez, jamais trop tard pour mieux faire !
Psykick Lyrikah : Jamais trop tard