
J’avais jeté une oreille sur un disque des allemands de Pentarium en 2018, et j’avais été assez convaincu. Bien sûr, le metalcore des gars n’avait pas inventé l’eau chaude, mais fonctionnait parfaitement, avec une bonne base mélodique et death, et une pointe electro qui ne gâchait rien. Quatre ans plus tard, je suis assez heureux de constater que les choses n’ont pas vraiment changé. Le groupe n’a pas sacrifié sa brutalité sur l’autel de la modernité ou de la mélodie, et c’est une bonne chose. Le groupe a également conservé son choix de s’exprimer dans sa langue natale : une décision audacieuse qui ne paie pas forcément quand on veut s’exporter (d’autant plus quand on est allemand), mais qui pose bien les choses : pas de compromission. Alors oui, du coup, Pentarium n’est pas encore le « next big thing » et ne le sera peut-être jamais. Mais ça n’empêche pas « Abgott » de se montrer redoutable dans chaque riff, agréable dans chaque refrain, malin dans chaque tournure. Ceci dit, les douze titres de cet album passent assez vite et, si on en retire assez facilement satisfaction, ne marqueront tout de même pas durablement les esprits. Mais est-ce vraiment obligatoire pour chaque album ? « Abgott » est un défouloir immédiat et, bien que sans conséquence, une fois lancé, on a pas envie de l’arrêter avant d’en voir le bout, ce qui est déjà très agréable et rare. Et finalement, la langue allemande lui apporte un petit quelque chose d’encore plus rugueux et authentique.