Premier contact avec le one-man band américain Panopticon pour moi. Je dois avouer que j’ai toujours une certaine appréhension à écouter un disque de black metal américain ; pour moi, nos voisins d’outre-atlantique ont toujours eu du mal à saisir l’essence du style, l’appréhendant trop souvent au travers d’un prisme death ou thrash, en tout cas bien plus « metal » et moins froid et haineux que dans le vieux continent. Mais là où Austin Lunn est un petit malin, c’est qu’il ne cherche pas comme beaucoup de ses collègues à singer ses modèles ou à rattrapper le train en marche. Lui l’intègre à sa culture, le coupe aux influences americana, folk et rock qui sont les siennes pour en faire un dark progressif se partageant entre parties metal classiques et intenses et parties totalement post metal, où les sonorités inédites pour le genre se chargent de faire voyager l’auditeur et remettre en question ses certitudes sur ce qui doit ou ne doit pas s’intégrer au paysage black ou assimilé. Et en plus d’une heure de musique pour seulement huit titres, on en voit du paysage, donc il vaut mieux amener un peu de diversité. Hétérogène, diversifié, riche, ce cinquième album du très productif Panopticon (sept ans d’existence seulement pour ce projet) pousse par contre le bouchon un peu trop loin avec le complètement hillbilly « One last fire (the long road part I) », là où les autres passages atmosphériques et purement folk passent sans problème. « Roads to the north » s’avère donc être un très bon disque d’un genre nouveau, à l’univers qui mérite d’être approfondi !
by Dyvvlad
under 2014, 8, Black metal, Folk rock, Jeune et dynamique, Metal, Pop, Post metal, Un amour fort et durable, Un homme, World music