Orbit Culture est une formation suédoise avec déjà quelques années au compteur, puisqu’elle a vu le jour en 2013. Toutefois, elle n’a pas jusqu’ici piqué ma curiosité. La première étape de ma découverte du groupe est donc passé par un petit tour sur sa page facebook et la classique énumération des influences. Metallica, Gojira, Meshuggah, Behemoth, Lamb Of God… J’en passe. Bon, pour la bande à Hetfield, la référence vocale est évidente. Gênante même, je trouve. Pour le reste… On a de la puissance, de la technicité, de la mélodie, des refrains en clair qu’on peut chantonner… Sur le papier, ça peut déjà évoquer pas mal de choses. Mais à l’écoute, ça me rappelle aussi un groupe beaucoup plus proche géographiquement parlant et qui n’a pas été cité : Soilwork. Certes, Orbit Culture est loin d’être un vulgaire plagiaire, et les différences entre la musique de la bande de Helsinborg et de celle d’Eksjö sont nombreuses. Mais l’idée générale est là. Ce subtil mélange entre brutalité et mélodie est recherché et pratiqué ailleurs, mais l’équilibre, le dosage y ressemble quand même. Enfin, je ne vais pas bloquer là-dessus deux heures et réduire le groupe à ça. D’ailleurs, ce n’est pas là qu’excelle le groupe à mon sens ; les parties brutales sont bien exécutées mais aussi très classiques. Les refrains mélodiques suivent le même chemin. Mais quand le groupe décide de s’écarter un peu de ses automatismes, de ses influences, qu’il suit des sentiers plus rocailleux ou tortueux, qu’il emprunte des voies plus ombragées, là on entrevoit quelque chose de plus passionnant. Et c’est bien pour ça que je me suis décidé à parler de ce cinquième album plutôt que d’un autre. « Nija » n’est pas le disque de l’année, pas mal de choses m’énervent en l’écoutant in extenso, mais il y a aussi ce petit élément, ce grain de sable dans les rouages, que j’aimerais que le groupe parvienne à extraire, non pas pour le retirer de l’équation, mais au contraire pour l’étudier, l’exploiter au mieux et le mettre en lumière. La suite me dira si je me fais des illusions ou pas.
Related Posts
- 10000The Erkonauts est un combo suisse dont je ne connaissais rien mais qui avait le mérite de sortir un disque à la pochette originale quand je cherchais quelque chose à me mettre sous la dent. Notre rencontre aurait pu, comme souvent dans ces cas-là, tourner court. Mais elle a en…
- 10000Dire que j'attendais ce nouvel album de Metallica comme un forcené serait mentir. Metallica est un groupe sur lequel j'avais quasiment fait une croix après le désolant "Load". Et les grandes déclarations du groupe et de son entourage présentant le nouvel album comme un retour aux sources, un disque incroyable,…
- 10000Je ne sais pas vous, mais moi, le nouvel espoir du doom metal, j'ai tendance à ne pas le chercher dans un environnement où il n'a à priori rien à foutre. Et donc, pas en Californie. Et pourtant, me voilà en présence de Mountaineer, groupe formé en 2015 et dont…
- 10000Qualifié de "groupe préféré de ton petit frère" et autres gentillesses du même acabit à la sortie du précédent "Stabbing The Drama", Soilwork a pris la mouche et décidé de durcir le ton sur ce septième album. Plus brutal, plus thrash, mais toujours aussi mélodique au niveau de ses refrains,…
- 10000Shade Empire. Ce nom me disait vaguement quelque chose jusqu’à aujourd’hui. J’ai quand même laissé le groupe sortir 4 albums avant de faire sa connaissance, c’est pas fameux ! Faisons connaissance donc. Shade Empire est un sextette originaire de Kuopio, en Finlande qui pratique, comme beaucoup de ses voisins, le metal…