Cela fait un moment que je n’ai pas publié une chronique concernant le heavy stoner puissant et groovy des anglais. Non pas que leur musique me déplaise foncièrement, c’est juste qu’elle ne fait pas partie de mes priorités. Je n’ai jamais vraiment été déçu de leur musique, mais j’avoue ne jamais avoir été subjugué non plus. Mais bon, un dixième album, ça mérite quand même qu’on y jette une oreille attentive. Le leader du groupe a récemment purgé son organisme de l’alcool qui lui embrumait le cerveau et tenté de reprendre une hygiène de vie plus convenable ; cela aura-t-il des conséquences sur la musique ? Et bien dès « The fire at the centre of the earth is mine », on peut en tout cas attester de la bonne forme du combo : riff classique mais implacable, refrain accrocheur, solo inspiré, il est difficile d’en nier les qualités. On enchaîne avec une « (not) Rocket science » bien plus rock n’ roll, une « Ascend the negative » un peu trop passe-partout, et on arrive à la très bonne « False hope diet » et son refrain bien cool. « Cemetery rats » prend son temps pour nous mettre dans une ambiance gothique, bientôt contrebalancée par un riff direct et un esprit plus thrashy qui donne au titre une couleur inhabituelle mais très sympa. Retour au bon heavy-stoner des familles avec une « The fury of a patient man » taillée pour le live. « Gemini » n’est pas loin derrière en termes d’efficience. « The justice knife » semble faire un pas de côté : si le riff est aussi viscéral, la mélodie est moins évidente, jouant avec les cassures. Et il faut dire ce qui est, la ligne vocale convainc moins. Comme si elle en était consciente, « End of transmission » semble partir du même postulat, en corrigeant les défauts. Pas mon titre favori, mais tout de même très correct, avec un riffing bien puissant, et un côté narratif amené par des accalmies étranges / inquiétantes. C’est de rigueur en ce moment : Orange Goblin est en forme olympique, et ce disque montre que le groupe continue à se challenger pour donner le meilleur de lui-même… et qu’il y parvient !
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