Ceux à qui, comme moi, Obscura en avait mis plein la vue lors de leur dernière sortie des fourrés il y a déjà 5 ans avec l’excellent « Omnivium » seront certainement très heureux de les voir revenir en 2016 avec un quatrième album dont on attendra forcément beaucoup. La raison de cette attente ? Des sempiternelles dissensions internes, remaniement de personnel… Très classique donc. « Akroasis », en revanche, a intérêt à être beaucoup moins classique s’il veut survivre dans ce monde de brutes ; c’est que de très bons disques de death brutal et technique, on en a vu débarquer pas mal ces derniers temps… Heureusement, les allemands sont vraiment très forts, et nous le prouvent encore une fois très vite, ne serait-ce qu’avec un « Sermon of the seven suns » introductif qui donne déjà l’impression d’avoir écouté la moitié d’un disque tant il est riche. Toujours aussi créatif, mélodique, technique et pourtant accessible, Obscura réitère l’utilisation des éléments qu’on connaissait déjà (l’alternance de voix, dont celle vocodée rappelant Cynic, les structures complexes alliées aux riffs directs, cette basse de rêve) en insufflant toujours juste ce qu’il faut de nouveautés pour garder en haleine le quidam. Et on peut tout dire, sauf que ce n’est pas réussi. Obscura est énorme, génial, une sommité du genre, et « Akroasis » est un disque sur lequel on peut s’appuyer sans problème, il ne ploiera jamais. Sébastian Lanser, le nouveau batteur, est peut-être moins spectaculaire mais tout aussi efficace que l’ancien, et si l’influence « extra-terrestre » de Cynic est toujours présente, la personnalité du combo est prépondérante. Oh, et puis merde, inutile d’essayer de vous convaincre : la virtuosité et la folie d’ »Akroasis » le feront en moins de 3 minutes !
Obscura : Akroasis