
Nahmek. Une référence pas vraiment cachée à une pop culture déjà datée, une provenance un peu exotique pour un disque abstract hip-hop / trip-hop (Varsovie, Pologne), un peu d’approximation (dans la gestion des réseaux sociaux, déjà, et dans le titrage : le dernier titre est orthographié « fin de sielce »)… Ça partait un peu mal pour cette troisième sortie du projet. Pourtant, aussi sobre qu’il soit, le style développé ici est une bonne surprise. « Dynamostarter » s’installe avec précaution, amenant une rythmique electro sombre un peu jazzy, puis y libérant un simili-saxo. Ni trop long ni trop court, il distille une ambiance qu’on connaît bien mais à laquelle il est assez facile de s’attacher. La guitare samplée à la Twin Peaks de « Konkret » entérine forcément le côté mystérieux, même si elle est un peu surexposée ici, et qu’on aurait aimé plus de relief dans le titre. C’est un autre sample de guitare qui habille une « Spacjata » plus planante et plus réussie aussi. La plus percussive « Anker » est un peu trop courte et sobre ; Nahmek aurait du accentuer plus son envie de jouer avec le rythme. Sur « Fluxus », une voix féminine vient apporter une touche soul, mais ici encore, le titre manque d’un petit quelque chose pour être vraiment « construit ». L’ambiance cool et groovy de « Khaki » est une bonne idée. « Desperado » porte malheureusement assez mal son titre ; elle souffre d’un manque de mordant certain. Enfin, « Fin de sielce » (ouch, quand même) reste dans le groove mais y amène un peu de rêve pour un départ tout en douceur. Alors oui, « Ologia » n’est pas parfait, loin de là, mais il regorge de bonnes vibes, et il serait donc dommage que Nahmek s’arrête en si bon chemin. Par contre, il faut vraiment soigner les à-côté !






