Album-testament du combo américain, depuis un moment réduit à Blake Judd et ses démons, « The world we left behind » a été pensé et enregistré en autarcie ou presque, et semble faire le bilan des quatorze années passées sous la bannière de Nachtmystium. On y retrouve donc des moments black, industriels, post metal, dark metal… Certains sont réussis, d’autres moins, mais cet épilogue dont on ne comprend pas bien les motivations, le projet étant à la fois très personnel et basé sur une évolution permanente et capricieuse (entendez : « j’fais ce que je veux, quand je veux »), exaucera apparemment globalement les attentes des fans quels qu’ils soient. Malsains, noirs, toujours mélodiques, prenant leur temps pour s’installer, les neufs titres sont effectivement dans la droite lignée de leurs aînés. Pourtant, quelque chose me chiffonne ici. Tout ça sonne trop simple, pas assez profond, et au final seuls quelques titres surnagent, dans un ensemble trop téléphoné pour convaincre pleinement. Mais pas de souci, on fait confiance au grand toxico en chef pour changer d’avis et remettre le groupe sur pied après quelques mois !