Millencolin, c’est seize ans au service du punk rock. Enfin, quand je dis punk rock… Il est vrai que depuis quelques années, le groupe dévie de sa trajectoire pour se diriger lentement mais sûrement vers un rock ultra-efficace et accrocheur, prenant sa source autant dans le vivier punk que dans la powerpop. Et tout ça sans que personne n’y retrouve à dire, sans jamais se faire traiter de vendus. Pourquoi ? Tout simplement parce que tous ces éléments étaient bien là dès les premiers pas de la formation suédoise. Par touches plus diffuses, par intermittence, mais bien là quand même. Et surtout, parce que ce qui a toujours été le plus important pour le groupe, c’est la mélodie. Évidente, facile, obsédante, c’est la marque de fabrique des chansons de Millencolin. Et ce « Machine 15 » ne fait pas exception à la règle. Mais attention cependant, le quatuor est malgré tout en perte de vitesse sur ce huitième album. Les chansons sont bonnes mais certaines manquent cruellement de punch, et le combo y perd un peu de son identité. Pas mauvais pour autant, « Machine 15 » marque un nouveau tournant dans la vie du groupe, et il faudra désormais plus compter sur le potentiel pop de sa musique plutôt que sur ses brûlots punk sauvages. Malgré tout, les 15 titres ici présents valent leur pesant de cacahuètes, et les fans peuvent une fois de plus se jeter sur ce disque sans en regretter l’achat.
Millencolin : Detox