Dire que j’attendais ce nouvel album de Metallica comme un forcené serait mentir. Metallica est un groupe sur lequel j’avais quasiment fait une croix après le désolant « Load ». Et les grandes déclarations du groupe et de son entourage présentant le nouvel album comme un retour aux sources, un disque incroyable, on nous en sert tous les ans, alors ce n’est pas fait pour me rassurer. Mais bon, la société si vilaine n’a pas réussi à effacer toute trace d’espoir en moi, et je débute donc l’écoute de ce 13ème album avec la conviction profonde que tous les groupes peuvent retrouver l’inspiration d’antan. Bon, de ce côté-là, les fans ne seront pas déçus. C’est vraiment l’inspiration d’antan qui s’exprime ici. On a l’impression d’être revenu à l’époque de « … And Justice For All ». Le son, les compos, le chant, tout nous rappelle cette époque. Mais le groupe n’apporte rien de plus, chaque titre sonnant comme le précédent, classique et vieillot. Si Metallica est parvenu à revenir au niveau d’il y a dix ans, il n’a aucunement renouvelé le style, et c’est clairement aux nostalgiques que cette nouvelle oeuvre s’adresse. La question est de savoir si ceux-ci se satisferont d’un ersatz tel que « Death Magnetic », plutôt que de se replonger dans les brûlots d’antan.
Metallica : The day that never comes