Pour son troisième album, Mayan a voulu mettre toutes les chances de son côté, après deux disques passés relativement inaperçus dans le « milieu » death orchestral. Le combo néerlandais, side-project de Mark Jansen (Epica), a lancé une campagne de crowdfunding, qui lui a permis d’engager un vrai orchestre. Et ça s’entend bien, d’autant plus que les parties orchestrales sont nombreuses, prépondérantes et bien composées. Le reste, c’est des parties heavy épiques, pléthore de vocalistes (six!) qui amènent une diversité et une profondeur certaines à ce « Dhyana ». Le côté gothique est assez développé, mais ce disque est assez riche et varié. C’est un peu le piège dans lequel il tombe d’ailleurs. On a finalement plus l’impression de se trouver face à un opéra metal aux accointances death qu’avec un réel groupe death orchestral ; ici c’est bien le côté orchestral et non death qui est accentué, vous êtes prévenus. On a donc pas la puissance ni la démesure d’un Septicflesh (excusez-moi, mais pour moi ça reste la référence du genre), mais pourtant Mayan parvient à nous tenir en haleine avec une œuvre d’une ampleur pharaonique qui prouve la maîtrise technique de l’ensemble des participants et leur créativité débridée. Bien sûr, on peut trouver ça trop copieux, mais c’est quand même super bien foutu, et les fans qui ont donné pour sa réalisation n’ont vraiment pas à se sentir floués. Joli.
Mayan : Dhyana