
J’ai toujours trouvé que le black metal grec avait quelque chose de magique. Souvent mélodique, occulte et inspiré, il nous a amené pas mal de très bons disques et groupes, et je suis donc en confiance quand je lance l’écoute de ce type d’album. Je ne connais pas du tout Lucifer’s Child. Je n’aime pas vraiment son blase, un peu trop classique. Je trouve la pochette de « The illuminant » aussi un peu trop attendue, avec sa convocation de Gustave Doré et de Aleister Crowley. Mais ce n’est pas ça qui va m’arrêter. D’entrée de jeu « Antichrist » envoie méchamment (c’est le cas de le dire) la sauce. Et oui, ça reste également classique, mais la magie opère. Et elle opérera jusqu’au terme de ce disque. Bon, en même temps, dans le line-up on trouve du Chaostar et du Rotting Christ / Necromantia ; c’est plus qu’une bonne école pour le genre. Mélodique, atmosphérique, intense, puissant, capable d’une brutalité certaine mais exécutant toujours ses titres avec une certaine subtilité, et une application sans faille, Lucifer’s Child est un excellent groupe qui bien sûr ne pourra être cité comme modèle de créativité, mais pratique le black metal comme les grecs savent si bien le faire. Chaque titre présente une ligne mélodique claire, des riffs bien heavy, une rythmique en béton armé, des claviers toujours présents et idéalement agencés, qui permettent de mieux profiter de l’atmosphère générale. La voix n’est ni trop criarde ni trop profonde, la durée des chansons est idéale… Bref, ceux qui savent sont déjà sur les rangs. Si vous ne savez pas, et que vous pensez que rien ne vaut le black scandinave, alors « The illuminant » saura vous montrer comme vous êtes dans le faux. La conclusion est claire : foncez.






