En 2022, ce groupe de filles arrivait avec un premier totalement instrumental qui allait complètement à l’encontre de tout ce qui se fait de logique dans le monde de la musique actuelle. Alors même si au final le disque ne m’avait convaincu qu’en (grande) partie, qu’il avait un côté festif qui ne m’allait pas vraiment, même s’il était complètement assumé (quand on appelle son disque « Let the festivities begin ! » en même temps…), il y avait ce côté frais et fun qui nous emportait avec lui. « Talkie talkie » n’a aucune raison valable de changer de braquet… et donc, il ne le fait pas. Son espèce de surf rock psychédélique s’étoffe encore un peu, va chercher d’autres sonorités. Ici, un peu plus de rock, ici un côté latino, là un peu de world music, et là un peu de disco / funk… La durée est quasiment la même que pour le premier album, mais pour un titre en plus : on en conclut donc même sans avoir le timing sous les yeux que les titres sont plus courts et percutants, plus centrés sur l’efficacité. Oui, c’est pas faux. Parfois, les filles ponctuent les titres de quelques mots, ou de simples interjections, et ça sonne encore plus frais. Bien sûr, si elles faisaient ça sur tous les titres, on s’en fatiguerait vite. Mais… si elles trouvaient quelque chose d’unique à y verser à chaque fois, on ne demanderait pas mieux. En attendant, est-ce que « Talkie talkie » parvient à nous faire oublier le premier album du quatuor ? Non. Ah, dur… Non, pas tant que ça ; s’il ne le fait pas oublier, il le rappelle. Sans lui faire beaucoup d’ombre, d’accord, mais en lui apportant des changements discrets et en conservant sa musicalité et sa patte. Un choix assez futé, même s’il n’aboutit pas à un enthousiasme sans faille de ma part.
