
Lorelei K est une artiste oeuvrant dans un genre défini comme dream pop ou avant pop, à côté de laquelle je serais probablement passé sans me retourner si elle n’avait pas donné un nom si particulier à son dernier album. Bah oui, que voulez-vous, pour moi ça sonne comme une promesse d’union entre le glamour et le misérable, et ça, ça me rend curieux. Et je dois dire que le premier titre, qui donne son nom au disque, respecte le cahier des charges, avec son côté à la fois éthéré et sombre. Pas vraiment de changement pour sa suite directe « Dancing in the flames » ; on est dans une sorte de croisement entre une Lana Del Rey et quelque chose de plus gothic ambiant. Les paroles, toutes nées des frustrations et émotions de la chanteuse transgenre Dahlia Knowles, sont aussi cathartiques que personnelles, et sa moue boudeuse et poses lascives cachent une souffrance bien plus crue. Les dix titres de « Gucci doom », s’ils affichent donc une mine encore plus affectée et goth que sur les albums précédents du combo, conservent tout de même un côté très pop et assez consensuel dans leur mélodie et leur structure. Difficile donc de prévoir qui accrochera ou pas à ce disque, hormis les fans de la déjà citée Lana et les amateurs de sensations dark version glamour. Ce n’est pas forcément mon cas, j’ai donc apprécié la balade sans pour autant être tenté de la prolonger.