LILACS & CHAMPAGNE : Fantasy world




Vous connaissez Grails ? Grails est un duo de rock expérimental bien barré dont les deux membres de Lilacs & Champagne font partie. Pour autant, le style développé ici n’a pas grand-chose à voir. On nage ici en plein hip-hop / trip-hop assez travaillé et sentant bon la geekitude et l’underground. Là où « Fantasy world » (qui arrive 9 ans après le disque précédent, pour ceux qui ont de la mémoire) et Grails se rejoignent, c’est dans le côté bien chelou qui s’installe très vite. « Ill gotten gains » et ses voix spectrales s’en chargent. « Rude dream » dérive vers un trip hop / ambiant. Le morceau-titre repart vers quelque chose de plus cinématographique et chargé de mystère. La plupart des plages semblent sortir d’un cauchemar psychédélique. Bon, ok, certaines plus que d’autres (« Betraying yourself », « Evil has no boundaries », « Leprotic phantasies »). Ce qui ne signifie d’ailleurs pas que ce soit les meilleures. Pour ma part, mes chouchoutes sont « 144 york way », « Ill gotten gains », « Fantasy land », « Dr Why » et « Ordinary man ». Il est difficile de profiter de l’ensemble des pistes de la même façon tant il y a d’idées au sein de ces 14 pièces de puzzle, et ce même si elles ont la bonne idée de ne pas s’étirer en longueur : (presque) chacune d’elles oscille entre deux et trois minutes. C’est le genre de disque qui doit être disséqué en plusieurs écoutes, voir même plusieurs sessions, avec des pauses et des répétitions. Emil Amos et Alex Hall, c’est là le reproche qu’on pourrait leur faire, semblent avoir travaillé ces titres non pas récemment mais au cours des années qui séparent « Fantasy world » de « Midnight features vol.2 », avec, donc, une technique et une musicalité un poil vintage. Ce qui assure, paradoxalement, une écoute balisée par des codes à la portée des fans de hip-hop instrumental comme moi. Mais que vous les ayez ou non, ce nouvel opus reste un beau melting-pot d’ambiances et de sonorités.

Facebook

Related Posts

  • 10000
    Voici un projet fort peu conventionnel. Le duo autrichien (d'adoption) a tâté du crust punk, du rap indé et de la musique expérimentale et ambiante avant d’aboutir à Dérive Phantom. « 243 » est la troisième production de cette union. On y retrouve une poésie urbaine moderne, mi réaliste mi abstraite, portée…
    Tags: ne, reste, bien, on, duo, abstract, hip, hop, electronica
  • 10000
    Sortir un album tous les six ans peut être un bon moyen de ne pas saturer médiatiquement le public, tout en créant une attente. A condition qu'à la sortie de l'arlésienne, la qualité soit au rendez-vous. Mais tout ceci est bien loin de l'univers de M. Josh Davis. Pas d'opération…
  • 10000
    Certains artistes, qu’ils aient pignon sur rue ou soient totalement underground comme Junkee, ont une vision très personnelle de la musique, une façon bien à eux / elles de la pratiquer, qui à la fois les identifie immédiatement et peut les ostraciser complètement aussi. Si Junkee (dont je ne connais…
    Tags: on, plus, ne, bien, y, se, hip-hop, ont, abstract, electro
  • 10000
    Si vous suivez ce blog depuis un moment vous le savez, le parcours du toulousain Al Tarba est jalonné de pépites. Le beatmaker a de l’or au bout des doigts, et un réseau étendu et riche également. Je regrette fortement, d’ailleurs, d’être passé à côté du premier volume de son…
    Tags: on, titres, hip-hop, plus, bien, voix, y, disque, a, faire
  • 10000
    Est-ce que gratuit c'est moins bien ? Est-ce que libre ça veut dire abandonné ? Ce sont là deux questions qu'on se pose quand on découvre Purrple Cat, artiste américaine qui a décider de s'exprimer au travers d'une musique qu'elle qualifie de « hip-hop lo-fi ». Bon, le genre ressemble plutôt à un trip-hop…
    Tags: genre, c'est, se, plus, titres, soit, non, hip-hop, a, qu'on

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *