Les revoilà, nos fiers représentants à l’Eurovision ! Fidèles à leurs habitudes, ils nous livrent quinze titres tout aussi délirants que sur leurs précédents opus, pleins de jeux de mots foireux, de blagues vaseuses et d’approximations vocales. Oui, mais. Quand on y regarde de plus près, on se rend compte qu’on est ici un peu plus sérieux, et surtout plus juste. Aujourd’hui les Fatals Picards ont grandi, et s’attachent plus à dénoncer les petits travers, égratigner les philosophes du café des sports et s’adonnent moins à de grands et francs délires (les titres mal cachés mis à part). Certes, le fan rigolard (si si, j’te vois toi là derrière, tu pouffes derrière ta main) y trouvera encore son compte, et l’humour est toujours omniprésent, ce n’est qu’un changement dans la continuité, un « album de la maturité », et il reste hautement recommandable à tous les amateurs de délires musicaux.
Les Fatals Picards : Bernard Lavilliers